Tirlin Headicraa
Vue sous différentes perspectives, l'île s'effrite :
Vieil homme gisant à l'horizon
ou trois pics sereins posés au bout du monde.
Et vus à des heures différentes, des promontoires
qui paraissent proches après la pluie, ou lointains
à travers les voiles de brume. Nous détachons les yeux
des paysages de fin de saison, érodés. L'automne,
aux doigts caressants, s'attarde, illumine
et la terre et le cœur ; étincelle de nouveauté.
Et tous ces conflits sans raison, parce que
seule compte une façon de voir, la nôtre,
se perdent dans le néant. Une lueur
sur une terre sans éclat, un soupçon d'amour
dans des cœurs amers et tout fait la vague.
Nous devons nous défaire de notre moi,
démêler tout ce qui nous tourmente,
voyager avec notre différence, et savourer
les merveilles communes de notre monde.
C. De Luca